La ministre de la Culture rencontrera les dirigeants de l’audiovisuel public
La ministre de la Culture a annoncé dans un entretien au JDD qu’elle rencontrera prochainement les dirigeants du service public audiovisuel.
«Le service public a une mission d’éducation à la citoyenneté», a déclaré Rachida Dati dans un entretien au Journal du Dimanche. En conséquence de quoi, la ministre de la Culture estime que la radio et la télévision publique doivent «donner à toutes les opinions, celles qui font la diversité de la France, leur juste place».
La nouvelle occupante de la rue de Valois a annoncé également qu’elle rencontrera «prochainement» les dirigeants de l’audiovisuel public. Si les Français y sont selon elle «très attachés», ce dernier doit faire face «à la concurrence d’acteurs extra-européens, à l’évolution des publics, au bouleversement des pratiques et à l’irruption de l’intelligence artificielle».
Rachida Dati avait déjà estimé mercredi que pour «préserver» l’audiovisuel public, il fallait «rassembler les forces» en un «pôle puissant», sur le modèle de certains voisins européens. «Il faut faire cette réforme et vite. Vous pouvez compter sur moi», a-t-elle affirmé à France Inter. «L’audiovisuel public, dans un État de droit, dans une démocratie, il faut le préserver» et «dans un monde qui est en bouleversement technologique immense, si vous voulez le préserver, il faut rassembler les forces», a argumenté la ministre.
Modèle britannique et rapprochement entre France 3 et France Bleu
Suivant le modèle britannique, une BBC à la française ? «Quand je n’étais pas ministre de la Culture, c’était mon idée, ma conviction» déjà, soulignait Rachida Dati. «Il peut y avoir des fusions, des coopérations, des synergies positives», a-t-elle suggéré. «On l’a entamé par les réseaux de proximité». Le rapprochement entre la chaîne de télévision France 3 et les radios régionales France Bleu doit aboutir à terme à une marque unique d’audiovisuel public local, les syndicats redoutant une fusion.
La culture et Paris selon Rachida Dati
La ministre de la Culture s’est également exprimée sur l’attention toute particulière qu’elle porte aux sujets culturels à Paris, ville dont elle était présidente du groupe d’opposition au conseil municipal avant sa nomination.
«Il appartient à la ministre de la Culture de défendre la capitale de la France. L’inverse me serait reproché, indépendamment des combats que j’ai pu mener par le passé et de mon mandat actuel d’élue», a-t-elle commenté, ajoutant : «La culture et Paris, c’est indissociable».
Sans surprise, elle a taclé au passage sa rivale Anne Hidalgo : «Je regrette, comme de nombreux Français, que Paris perde peu à peu son statut de Ville Lumière. Sa saleté, ses embouteillages sans fin, l’insécurité… tout cela nuit à la dimension culturelle de Paris.»