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Nouveau bouquet satellitaire de RSF pour une information indépendante en Russie
Un nouveau départ pour les journalistes russes exilés. L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a annoncé, mardi 5 mars à Bruxelles, l’aboutissement de son projet de bouquet satellitaire offrant à la population russe « une information indépendante ». Elle sera produite en grande partie par des journalistes russes qui ont dû s’exiler après le début de la guerre en Ulkraine.
Svoboda, un bouquet pour inverser la propagande russe
Baptisé « Svoboda » (« liberté » en russe), ce bouquet se veut, selon RSF, « une preuve que les démocraties peuvent exporter un journalisme indépendant et inverser la logique de la propagande », qui « abreuve » les citoyens russes via les médias contrôlés par l’Etat. Il s’agit de pouvoir « parler de guerre et de crimes de guerre »à propos de l’Ukraine et non d' »une opération militaire spéciale » (l’expression du président russe Vladimir Poutine), ont souligné les promoteurs du projet.
Svoboda, une réponse à la désinformation
Ce lancement officiel, lors d’une conférence de presse au Parlement européen, est aussi soutenu par la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova, qui a salué en Svoboda un outil bienvenu pour lutter contre la désinformation. « Nous avons échoué dans cette guerre de l’information », a lancé la commissaire tchèque, chargée des Valeurs et de la Transparence.
Un bouquet destiné au public russophone
L’offre de Svoboda, en langue russe, est destinée aux téléspectateurs de Russie, ainsi qu’au public russophone des pays limitrophes, comme la Biélorussie, ou des territoires d’Ukraine occupés par les troupes russes. Elle est constituée dans un premier temps de neuf chaînes de radio et télévision, dont Radio Sakharov et Novaya Gazeta Europe. L’objectif, à terme, est d’en accueillir jusqu’à 25, a précisé RSF. Le projet, financé par l’ONG française, bénéficie des capacités de diffusion du groupe Eutelsat, avec sa constellation de satellites « Hotbird ». « Cela nous permet d’arriver dans 4,5 millions de foyers russes déjà dotés de paraboles », a expliqué le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, assurant que la transmission des contenus était « sécurisée et fiable ».