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Un rapport sur la désinformation anti-avortement sur les réseaux sociaux
La Fondation des femmes a publié un rapport dressant une cartographie des mouvements anti-avortement et de leurs argumentaires sur les réseaux sociaux. Cette étude, réalisée par l’Institute for Strategic Dialogue (ISD), s’est penchée sur la manière dont différents arguments contre l’IVG circulent sur les principales plates-formes en ligne comme YouTube, Facebook, Instagram, etc. Le rapport met en évidence la présence de fausses informations, d’affirmations trompeuses et de contenus choquants et dissuasifs dans la mobilisation en ligne des anti-avortement.
Des règles peu claires
Historiquement, les militants anti-avortement concentraient leurs efforts sur Google en redirigeant les femmes en quête d’informations sur l’IVG vers des centres d’appels dissuasifs. Cependant, depuis le durcissement de la législation en 2017, cette pratique a diminué. Les militants se sont désormais tournés vers les réseaux sociaux, étant donné que les jeunes utilisent souvent ces plateformes pour leurs recherches. Selon Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, les pouvoirs publics français ont agi sur Google depuis 2017, mais les réseaux sociaux correspondent davantage aux habitudes de consommation d’Internet des jeunes.
Financement de publicités par des organisations anti-avortement
Le rapport de l’ISD révèle que certaines organisations anti-avortement financent des publicités ciblant les jeunes femmes dès l’âge de 13 ans, pour des sommes parfois importantes. Selon Mme Mailfert, depuis le mouvement de La Manif pour tous, les mouvements anti-genres et antiféministes se sont renforcés en Europe, et la France est l’un des pays où les extrémistes religieux investissent le plus d’argent pour financer la création d’associations pour les jeunes. Cela fait partie d’un travail de sape à long terme visant à changer l’opinion majoritaire dans un pays où 90% des femmes et des hommes soutiennent le droit à l’avortement.
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