Sommaire :
Comment j’ai découvert le journalisme ?
Par hasard
Complètement par hasard ! Je venais d’obtenir une maîtrise en anglais. J’ai acheté le guide de l’étudiant et j’ai vu qu’avec ma formation, je pouvais être soit traducteur-interprète ou journaliste. J’ai dit « Wow » en lisant le nom de journaliste. J’ai passé le concours d’entrée au Centre de formation des journalistes (CFJ) de Paris et j’ai été reçue sur un coup de chance.
Que m’a apporté ce métier ?
J’avais envie de mieux comprendre le monde… pour mieux l’expliquer ensuite. Ce métier m’a permis de rencontrer des gens qui savent : des experts et des acteurs de l’actualité. Être journaliste, c’est aussi apprendre tout le temps.
Expérience professionnelle
Travailler à la BBC et à Radio France Internationale
Je suis allée travailler à la BBC et à Radio France Internationale. J’ai eu la chance d’obtenir le deuxième prix du Bayeux des correspondants de guerre en 1997 pour mon reportage « Mourir à Tingi-Tingi » réalisé au Zaïre.
Le prix du Bayeux des correspondants de guerre
Le prix du Bayeux des correspondants de guerre m’a été décerné pour mon reportage « Mourir à Tingi-Tingi » réalisé au Zaïre. Cela a été un choc terrible pour moi de travailler dans ce camp de réfugiés.
La réalité du métier de journaliste
Voyages et dangers
J’ai beaucoup voyagé. J’ai eu peur, notamment lors de mes séjours dans les pays sahéliens ou dans le Proche-Orient. On sent que l’on peut être pris en otage, servir de monnaie d’échange. Mais cela ne m’est pas, heureusement, arrivé.
“Ce métier est dur et la société nous déteste (…) Il faut des journalistes solides, soutenus par le public”
Transmettre son expérience
J’ai adoré partager mes connaissances avec des journalistes africains en particulier.
La passion pour l’actualité
Je suis une vraie droguée de l’info. Dès que j’ouvre un œil, je mets la radio. C’est mon média préféré, certainement parce que j’y ai fait toute ma carrière… Je ne suis pas très télé, mais j’adore lire les journaux.
Le journalisme face aux nouvelles technologies et aux défis
Le journalisme à l’ère des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle
On a de plus en plus besoin de journalistes ! Les nouvelles technologies, je pense que les journalistes doivent mieux les utiliser, car rien ne va s’arrêter. On voit que cela peut influencer certaines élections comme les Européennes ou les Américaines. Les Russes sont à la manœuvre. De tout temps, les dictateurs et l’extrême droite n’ont jamais voulu de liberté d’expression et de liberté de la presse… Il faut défendre la liberté de la presse non pas pour sauver les journalistes, mais la démocratie. Ce métier est dur et la société nous déteste. On nous le fait comprendre par du harcèlement sur les réseaux sociaux, des agressions. Il faut des journalistes solides, soutenus par le public.
Le lien avec Saint-Jean-d’Angély
Je suis née ici. J’ai quitté Saint-Jean-d’Angély après ma classe de Terminale. J’ai une histoire personnelle douloureuse avec cette ville. Chaque fois que j’y viens, je vais au cimetière.
Sophie Marsaudon animera la conférence « fake news, réseaux sociaux, intelligence artificielle, et le journalisme dans tout ça ? » mardi 19 mars à 19 h au musée des Cordeliers de Saint-Jean-d’Angély. Entrée gratuite. Réservation conseillée au 05 46 25 09 72.