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Facebook fête ses 20 ans dans un contexte tendu
Facebook fête dimanche 4 février son vingtième anniversaire dans un contexte particulièrement tendu pour son fondateur, Mark Zuckerberg. L’occasion de revenir sur ce géant des réseaux sociaux à travers cinq chiffres marquants.
Le réseau social Facebook
Le réseau social Facebook fête (déjà) ses 20 ans ce dimanche 4 février. Un anniversaire symbolique, dans un contexte mitigé pour l’entreprise. Si sa maison mère Méta affiche de solides résultats financiers, la plateforme et son créateur Mark Zuckerberg font régulièrement l’objet de graves accusations et de procès. L’occasion de revenir en cinq chiffres sur l’ascension et les déboires d’un réseau devenu incontournable au début des années 2000.
19 ans
C’est l’âge qu’affichait Mark Zuckerberg le 4 février 2004, lorsqu’il était encore étudiant à Harvard et lançait avec des camarades de chambrée un site Internet nommé TheFacebook (« le trombinoscope »). Le réseau social, novateur, a rapidement suscité un fort engouement. D’abord étendu à une série d’autres universités américaines, il s’est progressivement ouvert au grand public, pour mieux conquérir le monde à partir de 2007. Ce succès très rapide a conduit le jeune patron à s’installer, dès 2004, du côté de la Sillicon Valley. Le siège de l’entreprise y est toujours basé aujourd’hui.
Les débuts fulgurants de Facebook, ainsi que les premières polémiques qu’il a engendrées, ont été mis en scène en 2010 dans un long métrage intitulé The Social Network, réalisé par David Fincher. Les personnages principaux étaient alors joués par Jesse Eisenberg (dans le rôle de Mark Zuckerberg), Andrew Garfield et Justin Timberlake. Le fondateur de Facebook, qui a vu le film, a estimé qu’une « grande partie de l’intrigue a été inventée ». Si le réalisateur « avait voulu raconter la vraie histoire, on m’aurait seulement vu pendant deux heures en train de coder sur un ordinateur », avait réagi Zuckerberg.
1 milliard de dollars
Cette somme, Facebook l’a dépensée en 2012 pour racheter un autre réseau social : l’application de partage de photos Instagram. Une expansion qui s’est poursuivie au fil des ans, avec un autre rachat beaucoup plus onéreux, celui de la messagerie WhatsApp. En 2014, il a fallu à la firme de Mark Zuckerberg dépenser quelque 19 milliards de dollars pour que l’application intègre la galaxie Facebook.
40 millions d’utilisateurs actifs mensuels en France
Si le nombre exact d’inscrits sur le réseau social n’est pas communiqué avec précision, des estimations font état de 40 millions d’utilisateurs actifs mensuels en France. Son utilisation a largement reculé chez les jeunes générations dans l’Hexagone, mais le site demeure encore très populaire à travers le monde. Il compterait ainsi près de trois milliards d’utilisateurs actifs mensuels, répartis sur les cinq continents.
Dans le paysage des réseaux sociaux, Facebook cohabite avec d’autres géants tels qu’Instagram, Snapchat ou TikTok, mais demeure un espace d’échange et de discussion (via Messenger notamment) pour de multiples communautés. On se souvient entre autres du rôle que le réseau social a joué lors de mouvements sociaux d’ampleur, que ce soit les révoltes du « printemps arabe » à partir de décembre 2010, ou les Gilets jaunes en France, qui se sont structurés en ligne dès octobre 2018.
1,2 milliard d’euros d’amende
Ce montant vertigineux correspond, en euros, à l’amende infligée en mai 2023 à Meta. Une sanction décidée par le régulateur irlandais pour avoir enfreint les règles européennes sur la protection des données (RGPD) avec son réseau social Facebook. La firme a été accusée d’avoir « continué de transférer des données personnelles » d’utilisateurs de l’Espace économique européen (EEA) vers les États-Unis, en complète violation des règles en vigueur dans l’UE.
Cette décision de justice, à laquelle Meta annonçait s’opposer, n’était qu’une nouvelle péripétie pour le groupe dirigé par Mark Zuckerberg. Au fil des ans, des actions en justice se sont multipliées en Europe et outre-Atlantique, visant notamment le manque de contrôle et de protection des données personnelles des utilisateurs. Il y a quelques jours encore, le patron de Facebook était sommé de s’expliquer devant le Congrès américain, se voyant reprocher de ne pas assez protéger les mineurs. « Monsieur Zuckerberg, […] je sais que vous ne le pensez pas, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens », lui a lancé un sénateur républicain.
0 euro
Pendant de longues années, Facebook a perdu de l’argent. Le réseau social a pourtant toujours refusé de devenir payant pour ses utilisateurs, préférant miser sur les revenus que pourraient lui apporter les annonceurs désireux de mettre en avant leurs produits. Cette stratégie, que Mark Zuckerberg a toujours défendue, semble porter ses fruits puisque les derniers chiffres présentés aux investisseurs font état d’un chiffre d’affaires en croissance de 25% par rapport à l’an dernier, à 32,2 milliards de dollars. Le bénéfice net, quant à lui, a plus que triplé en 2023, pour atteindre 14 milliards de dollars.
Si Facebook a été conçu pour être gratuit et le rester, on note toutefois l’introduction depuis quelques mois d’un abonnement payant (entre 9,99 et 12,99 euros), accessible uniquement aux internautes européens et qui permet de naviguer sans publicités.
La firme a mis au point ces formules contre son gré, se manière à se mettre en conformité avec le règlement européen « DMA ». Ce dernier permet en effet de proposer des alternatives aux usagers qui refusent la collecte de leurs données.