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L’appel au boycott des produits cosmétiques du groupe Pierre Fabre enflamme les débat sur les réseau sociaux depuis plusieurs jours
L’appel au boycott
« Jusqu’au retrait de son soutien à l’autoroute A69 Toulouse-Castres, intoxication de la population locale, artificialisation des terres agricoles et l’abattage de milliers d’arbres #PierreFabreContreLeVivant Je boycotte », Cet appel relayé localement par les opposants du collectif La voie est libre, par Thomas Brail, fondateur du Groupent national de surveillance des arbres, mais également au niveau national suscite débat et commentaires entre les partisans et les opposants à cette initiative qui frappe le premier employeur privé du département.
Le soutien de Pierre Fabre à l’autoroute
Le groupe Fabre a toujours soutenu l’aménagement de l’itinéraire Castres Toulouse puis de l’autoroute Castres Toulouse. Par ailleurs, le groupe a développé du côté de Puylaurens une gamme de produits biocosmétiques « Terre d’Avoine » à base d’extrait d’Avoine Rhealba produite en mode bio et selon les principes de l’agroécologie. Les laboratoires Pierre Fabre, implantés sur le territoire tarnais, sont à l’initiative et imposent d’une main de fer ce projet d’autoroute inutile, délétère et injuste, muselant toute contestation au sein du groupe. Ils ont dernièrement menacé le gouvernement de ne plus investir dans le Tarn s’il renonçait au projet d’A69. SI LVEL a décidé de relayer cet appel, nous apportons tout notre soutien aux salariés qui subissent cet entêtement dogmatique et autoritaire de la direction de Pierre Fabre qui menace leur emploi », expliquent les membres du collectif La Voie est libre.
Les réactions sur les réseaux sociaux
Sur la page Facebook de Thomas Brail, des internautes dénoncent ce boycott et interpellent Thomas Brail. « Comment pouvez-vous trainer Pierre Fabre dans la boue et salir la mémoire de cet homme qui a toujours privilégié son territoire, qui lui a permis de ne pas s’effondrer après la fin du textile, de la maroquinerie et de nombreuses industries traditionnelles… ». Florence interroge : « …Faut-il ajouter tout ce qu’il a apporté aux enfants du monde grâce à sa fondation? Qu’avez-vous fait dans votre vie à part parler aux arbres? Vous avez surtout trouvé un moyen de sortir de l’ombre et d’exister enfin ? Mais combien de temps allez-vous encore faire illusion ? »
Les réactions des personnalités locales
De son côté, Bernard Carayon, maire de Lavaur et conseiller régional, est également monté au créneau pour dénoncer le boycott et interpelle le Fondateur du Groupement national de surveillance des arbres. «Il ne faut avoir ni justice dans le cœur ni sens des responsabilités dans la tête pour taper sur un groupe qui emploie des milliers de personnes dans le Tarn (700 à Lavaur), qui fait vivre, par la sous-traitance, des milliers d’autres, qui subventionne des centaines de projets et d’associations chaque année…Au lieu de grimper dans des arbres, après les avoir coupés, autrefois (c’était ton boulot, non ? À Mazamet, 56, c’est bien cela ?), tu ne pourrais pas avoir un travail pour faire vivre tes proches ? », questionne le maire de Lavaur.
Les contestations contre la A69
A l’heure où les opposants préparent leur prochaine manifestation contre la A69 qui a été programmée le 9 décembre, voilà de quoi rajouter à la contestation contre la A69 qui se prolonge à l’Assemblée nationale à travers la pétition d’initiative populaire déposée le 7 novembre sur la plateforme de l’Assemblée nationale et qui a recueilli à ce jour 47 153 signatures. De son côté, le Conseil d’État a rejeté le pourvoi déposé par les associations environnementales contre le jugement prononcé par le tribunal administratif de Toulouse qui avait estimé cet été que l’étude d’impact environnementale était suffisante et que l’autorisation environnementale accordée en mars 2023 à la société Atosca pour la construction de l’infrastructure était valide.